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Analyse Structurale du Roman les Yeux Baissés de Tahar Ben Jelloun d’après Roland Barthes | ||
Revue des Études de la Langue Française | ||
مقاله 3، دوره 13، شماره 2 - شماره پیاپی 25، اسفند 2021، صفحه 17-30 اصل مقاله (982.3 K) | ||
نوع مقاله: Original Article | ||
شناسه دیجیتال (DOI): 10.22108/relf.2022.132821.1185 | ||
نویسندگان | ||
Sahar Azizi1؛ Maryam Soudipour* 2 | ||
1Doctorante en langue et littérature françaises, Département de français, Branche Centrale de Téhéran, Université Islamique Azad, Téhéran, Iran | ||
2Professeure assistante en langue et littérature françaises, Département de français, Branche Centrale de Téhéran, Université Islamique Azad, Téhéran, Iran | ||
چکیده | ||
Dans cet article, nous essayons d'analyser d’une manière descriptive-analytique le roman Les yeux baissés de Ben Jelloun en nous appuyant sur les deux méthodes de Barthes, afin de montrer la compatibilité et la connexion des composants et des infrastructures du texte par une analyse structurale, et également de chercher les codes épars dans le roman en reposant sur la théorie de cinq codes pour faire face aux complexités et aux implications étendues du roman. À cet effet, après avoir introduit les préparatifs de Barthes et décrit son analyse structurale à trois niveaux, fonctionnel, actionnel et narrationnel, ainsi que la recherche de différents codes (herméneutiques, proaïrétiques, culturels, sémiques symboliques), le résultat indique que dans ce roman, presque le même nombre de fonctions et d'indices a été utilisé. Mais l'existence des informants est relativement faible. Concernant les personnages, psychologiquement la catégorie de lutter est dominante et l’instance personnelle singulière est la plus colorée. Les cinq codes apparaissent à des fréquences différentes en prédominant les codes proaïrétiques et sémiques. En choisissant une femme comme narratrice à la première personne, symbolisant de la classe opprimée de la société marocaine, l'auteur aborde des questions telles que l'exil, la misère, le scepticisme, le statut de la femme, l'immigration, l'humiliation et la discrimination. En mettant en évidence une collection des contrastes culturels dans son ouvrage, l’écrivain démontre les contradictions sémantiques de liberté / captivité et de modernité / tradition. Toutes les données qui en résultent confirment l'hypothèse de pluralité de sens. . | ||
کلیدواژهها | ||
Infrastructures textuelles؛ Les cinq Codes؛ Les Yeux Baissés؛ Roland Barthes؛ Structuralisme؛ Tahar Ben Jelloun | ||
اصل مقاله | ||
Introduction Le roman Les yeux baissés traite de l'histoire de la vie d'une fille de son enfance à sa jeunesse, qui est elle-même la narratrice des événements amers d’une vie pleine de hauts et de bas. Une fille qui a grandi dans une terre aride et démunie remplie d'amertume et d'échec dans un village marocain. Elle est constamment tourmentée par la cruelle oppression de sa tante en l'absence de son père qui travaille en France. Elle rêve toujours de se libérer de la souffrance et des tourments que lui impose cette atmosphère amère. Finalement, sa souffrance et les tourments de sa mère, une femme passive, opprimée et incapable de se défendre et de défendre ses enfants, culminent dans le meurtre du fils de famille par une tante jalouse et criminelle. Cela leur donne le moyen de s'évader en France où travaille le père de famille. Malgré tous les efforts déployés par la jeune fille pour réduire la distance entre elle en tant qu’une personne de la société traditionnelle et les gens de la société moderne, elle ne sera pas assez heureuse car malgré le fait que contrairement aux femmes de son pays, elle est instruite, toujours en France, ses compatriotes et elle, sont traités comme des invités non respectés. Elle n’appartient plus à sa terre natale, ni à la terre où elle s'est réfugiée, comme si elle vit dans un monde différent des deux. La question de la crise identitaire et de l'immigration se retrouve dans presque tous les ouvrages de l’écrivain de ce roman. Il est l’un des plus célèbres écrivains français. En créant les ouvrages extrêmement beaux et poétiques, il a beaucoup aidé à la richesse intérieure de la langue française. Ben Jelloun écrit de la modernité hétérogène et les souffrances qui menacent la vie de l’homme. Il défie la corruption, le chômage, la pauvreté, le trafic des drogues et la tyrannie ; celle qui a été déshonorée de nos jours (Jay, 2005). Dans le roman fascinant Les yeux baissés (1991) qui est la base de cet article, l'auteur révèle la merveilleuse existence humaine avec un regard complet et sage. Son roman est un récit douloureux d'être déraciné (El Kadiki, 2014). Dans cet article, d’une part, nous essayons de montrer la compatibilité et la connexion des composants et des infrastructures du texte par une analyse structurale du point de vue de Barthes, car lier le contenu à la structure narrative, dans toute œuvre littéraire a un effet significatif sur la cohérence de l'histoire. Un roman réussit quand il y a une interaction et une compatibilité entre sa forme et son contenu. Et d’autre part, la raison du choix des théories de cinq codes comme le cadre théorique de la présente étude est d'utiliser un cadre théorique méthodique et créatif qui peut bien faire face aux complexités et aux implications étendues du texte littéraire. Cet article contient trois questions cruciales : Compte tenu des efforts continus de Ben Jelloun pour décrire les états mentaux et psychologiques des personnages de son roman qui recherchent continuellement la liberté, l’identité indépendante , en s'efforçant constamment de combler le fossé entre eux et les gens des sociétés modernes, premièrement, nous cherchons une réponse à la question de savoir que dans quelle mesure l'auteur du roman a-t-il utilisé des techniques narratives pour atteindre l'objectif souhaité. Deuxièmement quel effet cette méthode a-t-elle eu sur les Yeux Baissés en termes de fonctionnalité ? Et troisièmement l'utilisation d'un tel modèle montre à quel point le roman a une qualité ouverte dans la production de différentes significations et dans quelle mesure il est la source du sens ? Notre hypothèse est qu’en étudiant le roman en question avec l'approche structurale de Barthes, nous allons voir que le roman est pleinement cohérent avec les techniques structurales étudiées et peut être largement décodables. Cela va nous conduire au fait que le roman, qui semblait à première vue très simple en termes de structure et de style d'écriture, a un sens complexe et des couches cachées. Nous pouvons ajouter que cette recherche indique que dans le roman, certaines séquences sont fonctionnelles, et certaines sont indicielles et les majorités sont mixtes. De plus, avec une analyse minutieuse, il est possible de déchiffrer le roman en accédant aux cinq codes dispersés dans le roman. La narration dans ce roman suit une certaine logique fonctionnelle qui nous aide à dépasser les codes différents étant les moteurs générant les sens cachés dans les couches sous-jacentes. Dans cet article, nous tentons d'analyser le roman mentionné comme un exemple de notre recherche, en nous appuyant sur les deux méthodes de Barthes. C'est-à-dire, inspirés d'abord par l'analyse structurale de Barthes, puis considérant sa théorie des cinq codes, nous allons répondre aux questions posées en utilisant une méthode descriptive et analytique. Et en nous référant à des sites, articles, mémoires et thèses, et en étudiant attentivement les ouvrages de référence dans le domaine du structuralisme et de la linguistique, nous nous sommes efforcés d’enrichir notre article.
Antécédents de la recherche Jusqu'à présent, très peu d'analyses ont été faites sur les romans de Ben Jelloun dans notre pays, parmi lesquelles nous pouvons citer un article intitulé L’Approche Structurale Narrative de l’Enfant de Sable de Ben Jelloun d’après les Théories de Genette (Azizi & Soudipour, 2022) qui traite de l'analyse narrative du roman mais solen Genette, ainsi qu'un autre article sur le même roman qui est l'objet de notre recherche intitulé La confrontation de la captivité avec la liberté, fait référence à l'étude des concepts du roman (Fahim Kalam & Mohseni,). D'après les recherches effectuées, nous sommes arrivés au point que malheureusement les théories de Barthes n'ont pas été suffisamment bien accueillies en Iran, notamment au sein de la communauté littéraire française, non seulement dans le cas du roman Les Yeux Baissés, mais non plus dans presque aucun ouvrage des auteurs français. Ce qui est écrit se limite aux vues de Barthes sur le roman et la poésie (Fallah Nejad, 2015). Mais, il semble que le point de vue de Barthes ait été mieux accueilli dans la communauté littéraire persane, et il existe plusieurs articles précieux dans ce domaine, parmi lesquels nous pouvons indiquer les deux articles suivants, qui traitent à la fois de l'analyse structurelle de Barthes et de ses cinq codes :
Et combien il est efficace et nécessaire que cette question soit poursuivie par des experts en littérature française, afin que plus en détail ses idées puissent être mises en œuvre dans davantage d'œuvres françaises, afin que nous puissions les utiliser pour décrypter les romans en question. Cadre théorique de la recherche Le cadre théorique de cette recherche est d'entrer dans le thème du structuralisme, qui s'appuie sur Barthes, qui est l'un des personnages importants de cette approche. Pour cette raison, nous définissons d'abord historiquement l'école en question et introduisons ensuite les théories de Barthes.
Structuralisme Le structuralisme est en plein essor depuis le début du XXe siècle. Le formalisme et le structuralisme précoces (1914-1960), révélant par Propp avec son livre Morphologie du conte(1928), ont commencé en Russie dans la deuxième décennie du XXe siècle et se sont répandus à Prague et en France en tant que développements sociaux dans le pays. Le mouvement fleurit en France dans les années 1950-1970 datant la deuxième période du structuralisme. Le structuralisme est le point de convergence entre le discours littéraire ancien, y compris la prose et la rime, la nouveauté et l'expression linguistique. Cette méthode, dans son sens le plus large, est une méthode de recherche de la réalité non pas dans les objets individuels, mais dans les relations entre eux (Scholes, 1974 : 18). La critique structuraliste a laissé son plus grand impact dans le domaine de la narratologie et de la culture populaire. La deuxième période du structuralisme, dont Barthes, Foucault et Derrida sont des figures éminentes, a non seulement étudié la linguistique, mais a également inclus des questions spirituelles et philosophiques dans ses études et a déplacé le système structuraliste vers l'herméneutique, il rejette le sens évident et cherche plutôt à isoler certaines structures internes de l'œuvre (Eagleton, 1983 : 132). D'une manière générale, le structuralisme est l'un des moyens de réduire les difficultés de compréhension du récit et aussi d'organiser les diverses relations et labyrinthes des personnages de l'œuvre narrative (Bertens, 1983 : 86). Les ouvrages très émouvants de cette époque sont : La Grammaire du Décaméron (1969) de Todorov où pour la première fois le terme narratologie a été employé et la structure des mythes(1985) de Lévi-Strauss où il a partagé des mythes aux unités d'implication de base. Le message narratif, communications (1964) de Bremond qui a pris ce chemin en énonçant les caractéristiques de la logique narrative pour déchiffrer l'action narrative.Sémantique structurale (1966) et Analyse sémiotique du discours (1991) de Greimas qui ont enrichi cette école en s’occupant d’action. Et finalement Introduction à l'analyse structurale des récits (1966) et S/Z (1970) de Barthes signale son départ vers le poststructuralisme. Les poststructuralistes, malgré les structuralistes, trouvent ridicule de trouver une structure unique pour toutes les histoires ; car ils croient que chaque texte est différent de l'autre. Genette marque cette période en illustrant ses théories dans un article sous le nom frontière du récit (1996).
Présentation de la démarche de Barthes L’analyse structurale de Barthes cherche à retrouver les infrastructures du texte sur lesquelles le texte se fonde, tandis que l’analyse d’après les cinq codes prend une distance par rapport à cette vision antérieure et essaie de s'éloigner du texte lisible et d'aller vers le texte scriptible. Cela signifie que le lecteur ne souhaite plus être un simple consommateur mais découvrir les codes dans le texte. Par l’analyse structurale, à la différence des linguistes, Barthes va au-delà du texte et arrive à la séquence. À la suite des structuralistes, il examine le texte à trois niveaux (Barthes, 1966 : 2-7) : -Niveau fonctionnel : Au premier niveau, il va diviser le texte en différentes séquences divisant en deux parties principales :· Ces unités rendent un texte de plus en plus narrable, ce sont des actions qui existent dans un texte :o Les noyaux : Ces unités constituent de véritables charnières du récit.o Les catalyses : Ils s'agglomèrent autour d'un noyau, sans en modifier la nature alternative (Barthes, 1966 : 8-10).
-Niveau actionnel : À ce niveau, Barthes examine les personnages en fonction de ce qu'ils font, pas d’après ce qui sont, et il les catégorise grammaticalement selon l’instance personnelle au singulier, duel et pluriel ; et psychologiquement en trois groupe de désirer, de communiquer et de lutter (Barthes, 1922 : 17). -Niveau Narrationnel. : Et enfin au troisième niveau, il signale le plan du récit en caractérisant la situation initiale (incipit), le milieu (Élément déclencheur / Péripéties concluant par un point culminant/ Dénouement ou élément de résolution) et la fin de l'histoire (excipit) (Barthes, 1966 : 18-19). Dans la deuxième méthode, après avoir découpé le texte en différents lexies, il cherche à découvrir les cinq codes (herméneutiques, proaïrétiques, culturels, sémiques symboliques) afin de pouvoir déchiffrer le texte et découvrir son sens (Barthes, 1970 : 34- 35).
Analyse du roman Les yeux baissés (1991) qui a remporté le prix Goncourt est la biographie d'une fille qui ne connaît pas la honte et la tête baissée, une fille impolie dont la tribu croit avoir une carte au trésor dans sa paume droite. Cet ouvrage de fiction exceptionnel, décrit les problèmes de la vie d'une fille africaine en deux parties (avant et après l'immigration), deux mondes tout à fait différents. Pour analyser le roman selon la théorie structurale de Barthes, nous divisons d'abord le texte en quatorze séquences dans lesquelles nous recherchons les infrastructures souhaitées : La première séquence (13-17), décrit l'atmosphère du village et la personnalité d'une mauvaise tante. D'après les indices que la fille donne pour identifier son espace de vie et sa tante, nous comprenons qu'elle habite dans un village avec une tante qui un caractère laid. Il n'y a qu'une seule fonction principale (noyau), liant à la punition de la jeune fille par sa tante, rendant ainsi son visage plus visible pour le lecteur. Le seul informant pur est le nom de Slima présentant sa tante. L'une des fonctions secondaires (catalyse) est lorsque la tante coquine sait que son frère revient au village pour rendre visite à sa famille, elle s'occupe de la fille pour que le père ne remarque pas le mauvais état de sa fille. La deuxième séquence c’est la mort du frère (17-49) où une grande tristesse jette une ombre sur l'histoire. L'un des noyaux de cette séquence est d'évoquer le jour où la jeune fille décide de se venger de sa tante cruelle et laisse quelques souris dans la salle de bain, ce qui décuple la colère de sa tante qui la conduit à empoisonner Driss, le frère de la fille. Cette séquence est pleine de catalyses, dont la plus importante est de trouver une grotte solitaire par la fille et de la partager avec son frère qui est leur seule échappatoire à l'oppression qui les attend. Il existe de nombreux indices, dont le plus est d'introduire davantage l'atmosphère triste et misérable du village, qui n'a même pas les moindres installations et prestations comme un médecin. Un autre, indiquant la discrimination entre les garçons et les filles, concerne la décision de la fille d'aller à l'école-maison du village où seuls les garçons ont le droit d'étudier. Le suivant, il s’agit de la personnalité muette et opprimée de la mère qui ne peut pas défendre les droits de ses enfants vis-à-vis de la tante, et accessoirement, les mêmes caractéristiques sont laissées par les villageois qu'elle est une bonne femme et qu'elle a une personnalité acceptable dans la société traditionnelle. Les seuls informants sont l'âge de la fille (dix ans) et aussi le nom de Driss. La troisième séquence est attachée au retour du père de France (49-68). Les noyaux sont le retour du père et le départ du village vers la France dans l'espoir de se débarrasser des calamités du village. La catalyse considérable inclue la supplication de la tante à se rendre en France avec la famille. L'indice majeur remonte aux signes donnés au caractère du père dont la personnalité passive a changé et il est devenu un homme actif et un décideur décisif. L'informant vital dans cette séquence est le nom de la France, qui se répète du début à la fin, contrairement au nom du village, qui n'est pas clairement indiqué jusqu’ici, et seulement à travers les signes donnés sur la météo, nous découvrons qu’il s’est situé dans le sud-ouest du Maroc. La quatrième séquence est le début d'une nouvelle vie à Paris (68-76) : Le noyau utile est lié au fait de mettre le pied en France et de faire la connaissance d'une assistante sociale nommée Madame Simone, dont la mention est l'un des informants, contrairement aux noms de la fille et de sa mère, évités de mentionner. C'est l'un des indices les plus fondamentaux et se rapporte au contraste entre une Française et une Marocaine. Enseigner l’heure à la fille par son père, peut être considéré comme l'une des catalyses. La cinquième séquence s’occupe d'entrer dans le domaine des sciences (76-87) : Les noyaux dominants sont d'aller à l'école et d'apprendre l’éducation et les connaissances en tant que première fille à s'alphabétiser parmi les filles de son village. Recevoir un dictionnaire en cadeau du père peut aussi être envisagé dans la lignée des noyaux car c'est le début du bilinguisme de la fille. Parmi les catalyses, nous considérons l'évasion de la fille de l'ami de son père, Hadj Brahim, qui a de mauvaises intentions, ainsi que se promener dans Paris et inviter la police à boire du thé à la maison, marquant le début de l'indépendance de la fille à 11 ans. Mentionner l'âge et citer pour la première fois le nom du village (Imiltanout) et le nom de leur quartier à Paris (quartier 18) font également partie des informants. L'un des indices essentiels est la description que la fille donne de l'école et des études à côté des garçons. C'est l'une des différences entre la société marocaine traditionnelle et la société française moderne. La sixième séquence traite des problèmes liés à la puberté (87-102) : Les noyaux principaux sont liés à la recherche d'un ami du sexe opposé par l’héroïne, à la punition et à la gifle donnée par le père car celle-ci est allée au jardin avec un fils, et en plus, une lettre écrite par le père à sa fille afin de lui apprendre la grande différence qui existe entre les musulmans et les Européens par rapport aux questions religieuses. L'indice appréciable est le sentiment de honte de la jeune fille devant ses amis, qu’elle a connue pour la première fois, selon elle-même. L'un des catalyses de cette séquence est de monter dans le bus et de nommer les arbres du jardin du Luxembourg avec David, le même ami de sexe opposé, un garçon portugais, et en même temps nous voyons les données exactes comme le nom du garçon et du jardin qui composent les informants de cette séquence. La septième séquence indique les conflits mentaux de la jeune fille (102-115) : Le noyau crucial est le meurtre d'un garçon arabe de 15 ans par la police française, ainsi que l'insulte à l'inviolabilité des musulmans par ces derniers. Cette séquence regorge de catalyses, dont la plupart est liée à la scène d'affrontements entre la population et la police. La catalyse la plus importante est résumée dans le fait que la fille va au camp depuis l'école et s'éloigne de sa famille, de ses traditions et même de ses croyances religieuses. Les indices remarquables se mettent en rapport avec l'expression des humeurs de la fille dans l'effacement de ses croyances traditionnelles et religieuses. Elle devient de plus en plus effrontée et au fur et à mesure, elle se distance de son passé et de sa culture, mais le meurtre du jeune homme ébranle son identité en se rendant compte que même dans ce pays, qu'elle considérait comme le berceau de la liberté et de la civilisation depuis l'enfance, ils ne sont pas exempts d'oppression et de discrimination. La huitième séquence concerne la décision du père pour quitter Paris et partir à la Goutte d’Or (115-129) qui est l'un des indices insignes, à cause de la terreur et de l'insécurité qui ont frappé les immigrés, car ce fait prouve que l'immigration n’est jamais le moyen de trouver la liberté et l'identité. La jeune fille de 13 ans (informant) compare la cruauté qu'elle avait subie de la part de sa tante dans sa ville natale avec la même cruauté à laquelle elle fait face en France, mais cette fois dans une échelle plus grande. Les détails de leur déplacement sont les catalyses de cette séquence. La neuvième séquence est consacrée à un voyage au village natal (129-140) : le noyau raisonnable est un voyage à l'âge de 15 ans dans le village où elle a grandi mais qu'elle a toujours détesté. L'une des catalyses est la rencontre du protagoniste avec une fille du même âge nommée Safia, qui, comme le protagoniste, rêve de se débarrasser de cet enfer. L’indice le plus important est de dépeindre les sentiments de la fille envers le village. D'abord le sentiment de dégoût, puis de pitié, ensuite de prendre ses distances avec les gens. Elle refuse même de parler à ses compatriotes et leur répond en français. Bien qu'elle en soit venue à la conclusion que la France n'est plus son sauveur, elle ne se considère plus comme appartenant à sa région natale. Non seulement elle n'a pas acquis une identité indépendante, mais sa véritable identité s'est également estompée. La dixième séquence est consacrée aux rêves de la jeune fille (140-155) : Les noyaux sont de revenir du village en France malgré le désir intérieur des parents de l’héroïne qui avaient peur de l'explosion d'adolescence de leur fille. Le second noyau est lié à l'hésitation de la fille à devenir peintre ou écrivaine, et pareillement à prendre sa décision finale d'écrire en allant à la bibliothèque pour acheter des livres. La catalyse estimable est le processus de sélection et de commande des livres. L'indice considérable est les rêves troublés de la fille qui sont une combinaison des événements de son enfance et de sa migration, incluant des vérités telles que l’amour, les sentiments de futilité et de haine, la campagne, la France, ses parents, son frère, sa tante cruelle, le prince sauveteur et son devoir envers son tribu. Nous appelons la onzième séquence, le début de l'écriture (155-221) : Le grand noyau d’ici est la décision du père de revenir au village pour toujours. La fille s'oppose fortement à cette décision, mais dans les sociétés traditionnelles, le père est le premier et le dernier décideur : Encore une fois l’immigration. C’est comme si son père ne pouvait pas trouver sa sécurité, sa paix et son identité dans un pays étranger, donc il trouve un moyen de revenir. Le deuxième noyau réfère à l'accueil étrange des villageois qui sont des personnes âgées qui croient encore que la jeune fille héritant du trésor caché dans les montagnes, est leur sauveuse. La catalyse inestimable est d'aller au cimetière de leur village natal pour visiter la tombe de Driss où le protagoniste et son père découvrent que l'anarchie et le désordre dans le village est tellement abondant qu’ils ont causé même l'enterrement d'une autre personne à sa place. La présence des vieillards pour accueillir la famille du protagoniste est un indice majeur indiquant que tous les jeunes du village ont quitté l'atmosphère misérable et triste dans l'espoir de la libération et du progrès. Cette séquence, consistant environ l’âge de 15 à 20 ans de la narratrice, est très vague parce qu’elle ne donne pas assez d'informations sur la résidence permanente de la fille et se concentre davantage sur sa caractérisation. La séquence se confond avec l'histoire rédigée par la fille. Ces écrits et ses rêves sont très mélangés et choquants, et il y a des traces de souffrance, d'agitation et de doute en elles. Les seuls informants disponibles se réfèrent à l'âge de 15 ans et une fois à 20 ans du personnage principal. La rencontre avec un auteur célèbre organise la douzième séquence (221-242) : Le noyau émouvant est d'écrire une lettre à un écrivain fameux dans le but de lui demander de l'aide pour ne pas avoir pu contrôler ses illusions mentales. Le deuxième est de rencontrer l'auteur et de trouver un terrain d'entente avec lui. Car celui-ci est aussi un immigré et son conseil à la jeune fille est d'essayer d'écrire pour qu'elle ne devienne pas folle et qu'elle ne se sépare pas de ses racines. La catalyse est le retour de la jeune fille à sa maison de banlieue, après avoir visité l’écrivain indiquant qu'elle n'est plus une habitante du village. L'indice sérieux de cette partie remonte aux définitions et aux descriptions à propos de l’écrivain connu, prouvant ainsi qu'il est un immigré et qu'il est profondément préoccupé par la souffrance des immigrés. Le seul informant disponible est la présentation que la jeune fille suicidée fait elle-même dans sa lettre en se présentant comme une jeune marocaine qui a fui son pays natal à l'âge de 11 ans. La treizième séquence, s'appelle le trésor (243-294) : le noyau est le retour de la jeune fille à son village natal. Cette fois par curiosité et pour prendre des photos et voir ce qui a changé là-bas. Toutefois le protagoniste est une fugitive des traditions et des cultures de son village et ne se considère pas comme y appartenir. Le deuxième est la décision des habitants de trouver le trésor qu'ils croient être dans la paume de la main de la jeune fille. Toutes les étapes de préparation de la jeune femme dans l’intention de trouver le trésor sont des catalyses. Conformément aux indices donnés, nous concluons que le mari du protagoniste était probablement le même écrivain célèbre que la fille avait rencontré car il n'y a pas de référence directe à son mari, mais il est souvent affirmé qu'il était aussi écrivain, qu’il y avait une grande différence d'âge entre eux et son mari était très préoccupé par les immigrants. Le deuxième indice est lié aux efforts des villageois pour atteindre le trésor caché qui a demandé l'aide et les efforts des habitants du village pour dénouer le nœud de leurs problèmes. La séquence finale, se consacre à l’accès des villageois à l'eau (294-297) : Ce qui est considéré comme un noyau fondamental. Les villageois, qui cherchaient un trésor, ont atteint l'eau en creusant le sol. La recherche d'un trésor et l'accès à l'eau sont les indices importants de cette séquence. Les catalyses importantes remontent à l'arrivée des gouvernements pour apercevoir les efforts des villageois dont le résultat était d’accéder à un trésor précieux comme de l’eau, ce qui entraine l'appréciation des villageois envers le protagoniste. L’informant est une référence que la fille mentionne au début de la séquence à propos d’être hors du village depuis 20 ans. Au deuxième niveau, nous étudions les personnages de l'histoire à la fois grammaticalement et psychologiquement tout en effectuant les actions. Il y a beaucoup de personnages dans ce roman et nous n’avons pas assez de place pour analyser chacun d'eux, donc nous sélectionnons les plus importants d'entre eux, l’héroïne. Étant donné qu’elle est la donatrice de l'histoire, en effectuant toutes ses actions, nous découvrons sa présence dans la catégorie grammaticale singulière et personnelle car elle utilise le sujet (Je) : «Ainsi, j’avais dix ans et je ne savais ni lire ni écrire » (Ben Jelloun, 1991 :27). Et psychologiquement, nous la voyons dans les trois groupes : Par exemple, dans les séquences 1-4 (p. 13-76), elle est dans le groupe de désirer, car elle rêve constamment de libération. Mais dans les séquences suivantes : 5-11(P. 88-221), le protagoniste entre dans une catégorie un peu compliquée, en fait c’est une femme qui veut lutter contre son destin, et elle se bat constamment pour améliorer sa vie et essaie de faire des progrès. Mais dans la douzième séquence (P. 221-242) liée à rencontrer l'auteur et dans la treizième (243-294) s’occupant d’accompagner les gens du village à trouver le trésor, elle peut être incluse dans le groupe de communiquer. Et enfin, au troisième niveau, à la suite de Barthes, nous avons assigné un plan précis du roman : La première séquence (13-17), liant aux descriptions du village et des conditions de vie difficiles, est la situation initiale du récit car elle prépare le lecteur à entrer dans l'espace du récit. Elle présente les éléments nécessaires à la mise en route du récit et à la compréhension de celui-ci. La situation d'équilibre initiale est perturbée par l'empoisonnement et la mort du frère dans la deuxième séquence (17-49), obligeant la mère à écrire une lettre au père en France pour le lui informer qui ouvre ainsi la voie à la migration du protagoniste avec sa famille. Nous considérons cette séquence comme l’élément perturbateur confrontant à la situation initiale qui rompt l'équilibre de l'histoire. Les séquences trois à douze (49-242) sont considérées comme les péripéties. Ce sont les événements provoqués par l'élément perturbateur qui entraînent les actions entreprises par les héros pour atteindre leur but. Tous les efforts de l’héroïne à apprendre la science et la nouvelle langue, à devenir écrivaine, à trouver une nouvelle identité sont tous liés à cette partie. Cet élément est généralement conclu par un point culminant qui est lié à la séquence treize (243-294) où le protagoniste retourne au village. Pour enrichir et assouvir sa curiosité, elle rejoint les villageois dans le dessin de rechercher le trésor promis par ses ancêtres. Au point de vu des villageois, le trésor devrait être trouvé par la jeune fille. Bien que la narratrice considère tous ces mots comme des mythes et des superstitions, elle les rejoignit. La séquence quatorze (294-297) conforme l'état final de l'histoire dans laquelle le mari de la narratrice informe sa femme dans une lettre de l’accession des villageois au trésor, mais que leur grand et précieux trésor n'est rien d'autre que l'accès à l'eau et qu'à travers elle, ils peuvent être sauvés de la misère. Rédiger cette lettre par le mari qui avait quitté sa femme à cause des disputes, accompagnée de la bonne nouvelle de l'accès à l'eau, est une promesse pour le jeune couple de se réunir, et ainsi la situation du protagoniste s'améliore. Ce roman, comme les vieilles légendes, a une fin heureuse. Dans la direction d’analyser le roman selon la théorie de cinq codes de Roland Barthes, nous avons divisé Les Yeux baissés en 2862 lexies et en les examinant attentivement, nous avons obtenu ces résultats : Les codes herméneutiques organisent le récit par les énigmes et les dévoilements : Dans ce roman, le titre, Les yeux baissés, lui-même est la première énigme posant cette grande question dans l'esprit du lecteur : quelle est la raison de cette dénomination ? Celle-ci trouve sa réponse tout au long de l'histoire : dans une société traditionnelle, une femme est noble, bonne et acceptable quand ses yeux sont toujours baissés, c'est-à-dire il est indispensable d’avoir la honte. La première fois que cela est mentionné, c'est lorsque la petite fille est connue comme une audacieuse durant sa vie au village, car de l'avis de sa tante, elle ne regrette pas de ses propos et de son comportement car ses répliques sont honteuses. (17) C'est une question qui n'est pas acceptable dans la société traditionnelle. Et enfin, celle-ci est également critiquée par son époux : «Apprends la pudeur et l’humilité. Je sais que cette histoire des yeux baissés te fait rire. Ta vie, telle que tu me l’as racontée, m’a ému » (Ben Jelloun, 1991 :295). La deuxième énigme est le secret qui est dans la paume du protagoniste, ce qui soulève la question de savoir qui est la fille et quel trésor va-t-elle trouver ? Pourquoi son grand-père l'a-t-il choisie comme sauveuse du village ? Cette énigme est progressivement révélée tout au long de l'histoire en introduisant les efforts et les préoccupations du protagoniste pour devenir la première femme instruite de son village. Une femme intellectuelle, peintre, écrivaine et différente de toutes les femmes présentes (Ben Jelloun, 1991 : 294-297). L’énigme suivante est la rancune de la tante. Pourquoi la tante déteste-t-elle autant la fille et sa famille ? Cette question reçoit une réponse immédiate et la raison en est énoncée de telle sorte que la tante s'est toujours attendue à ce qu'elle-même ou ses enfants héritent du trésor du grand-père. Les codes proaïrétiques déplient les séquences d’action : Dans la première méthode, selon Barthes, quand nous parlions des fonctions, cela était effectivement mentionné. Dans le roman, quatorze séquences et approximativement 1138 actions (principales et secondaires) ont été comptées sur lesquelles nous avons déjà parlé. Les codes culturels font entendre la grande voix de la petite science. En creusant profondément le contenu du roman, la voix de la sociologie et de la psychologie peut être perçue dans une certaine mesure, car l'auteur, en plus de créer l'histoire, exprime les conditions qui prévalent dans les sociétés traditionnelles et les compare aux sociétés modernes. Au même titre, spécialement dans la première partie du roman, du point de vue psychologique, l’auteur a analysé les personnages de l'histoire. Les codes sémiques rappellent une sémiotique de la connotation. Les sèmes, ou les signifiés de connotation proprement dite, ne sont qu’un départ de sens. Dans la section sur l'analyse structurelle, nous avons parlé d'un grand nombre d'indices. Tous ces indices distinguent des signifiés implicites dispersés dans le texte et ne suivent aucun ordre sémantique. Ici, nous nous contenterons de mentionner seulement les plus importants d'entre eux : L'un des plus importants est le titre du livre, «les yeux baissés». Car il indique la honte d'une femme de tout ce qui est sa part et son droit dans la vie, honte de sa maturité et de sa croissance, de parler et regarder les hommes et même de faire l'amour. Un autre signifié est «le village», signifiant une société traditionnelle d'où les villageois essayent d'échapper car aucun bonheur ne peut y être trouvé. L'emplacement de la première moitié de l'histoire est une maison de village, une forêt et un bosquet à travers lesquels Ben Jelloun évoque les sentiments de captivité dans un monde clos à cause de la privation sociale. Dans l’âpre dénuement d’un village berbère du Sud marocain, une petite fille – la narratrice – s’affronte à «sa tante» étant l’incarnation du mal. Le signifié suivant est «Les femmes» spécialement «la mère du protagoniste» qui sont les premières victimes des traditions et de fausses croyances de la société qui vivent dans une zone rurale fermée du Maroc, dominées par des hommes autoritaires, et leur droit fondamental à l'éducation est ignoré. L'auteur fait implicitement référence à la confrontation sexuelle féminine / masculine et regrette que la liberté soit limitée aux hommes. « Sortir du village» par la fille et sa famille, est un autre signifié qui rappelle au lecteur que quiconque cherche la liberté et la vie heureuse ne peut pas rester au Maroc car cela se résume uniquement à l'émigration. «Le meurtre d'un garçon immigré à Paris» signifie également des immigrés qui ne réalisent leurs idéaux ni dans leur propre pays ni dans le pays vers lequel ils ont immigré. «La narratrice» elle-même est un signifié très remarquable qui, dès l’immigration, découvre un univers qu’elle ne soupçonnait. Cette « deuxième naissance », marque aussi un déracinement irrésistible, qui laissera l’ancienne « petite fille » dans l’ambiguïté d’un nouveau territoire : un « troisième lieu » qui n’est ni la terre natale ni le pays d’adoption. Le signifié suivant est la «France» dont la présentation de l’atmosphère avec une délicatesse particulière, donne au lecteur le sentiment de liberté. Et en même temps la France apparaît parfois avec un visage tyrannique, ce qui rappelle au lecteur le visage laid et cruel de la tante (dans la première partie de l'histoire). Exactement comme la tante, dans sa maison rurale au Maroc, qui considérait ses neveux comme des invités indésirables et qui n'avait aucune tolérance pour eux, la France tient compte également de ses immigrants comme des éléments étrangers et s'inquiète de leur influence au sein de leur propre culture. Dans la première partie, la tante, afin de soulager ses inquiétudes, tente de tuer l'un de ses neveux et dans l'espace urbain moderne de Paris, la France tue de temps en temps certains de ses immigrés non invités. Bien que l'immigration dans un pays développé comme la France apporte aux immigrés la liberté, ils sont loin de leur patrie et font face à une crise d'identité. L'un des signifiés qui attire l'attention du lecteur est «l’écrivain bien connu à Paris» que le protagoniste a rencontré. Il est également un immigrant marocain. Il ressort du contenu des mots et du type de dialogue entre les deux que l'auteur est Ben Jelloun lui-même : Ben Jelloun avant et après la réputation. Le dernier signifié est «le trésor», laissé par l’arrière-grand-père qui ne sera découvert que par la jeune fille. Ce trésor fait référence à l'unité entre les peuples qui sera seulement réalisée si les villageois essaient de le trouver et de s'unir les uns aux autres, et la seule condition pour cela est de rester dans leur propre pays. Les codes symboliques : Ce champ est le lieu propre de la multivalence et de la réversibilité : Tout l'espace narratif de l'ouvrage et la collection de ses concepts marquants, évoquent la confrontation des deux concepts de captivité / liberté. Le lieu (Maroc, France), le genre (Femme, Homme) et les contradictions sémantiques de concepts tels que Modernité / Tradition, forment un ensemble de dualités sémantiquement cohérentes avec les notions de Captivité / Liberté, Accueil / Communauté, Secret/ Divulgation de secrets, Société traditionnelle/ Société moderne, Hypocrisie/Gentillesse, Vie/Mort. Dans cet ouvrage, l'auteur essaie de décrire la première partie en décrivant l'atmosphère traditionnelle du Maroc et la deuxième partie en décrivant le monde occidental moderne. L'un des concepts qui attire l'attention du lecteur dans la deuxième partie de l'ouvrage est la confrontation du concept Français / Marocain, qui est également compris par le concept Domestique / Étranger.
conclusion L'étude structuraliste du roman Les Yeux bissés montre clairement que la théorie structuraliste de Barthes peut être utilisée pour analyser cet ouvrage de Ben Jelloun. Cela conduit à une meilleure compréhension du sens latent et des complexités cachées de ce roman apparemment simple de cet écrivain. Dans ce roman, il y a beaucoup d’unités fonctionnelles et indicielles, ainsi que des descriptions comportementales, psychologiques et sociologiques en constatant que le texte est presque mixte. Les noyaux, les catalyses et les indices, fournissent un texte complet qui couvre tous les aspects de la structure structurale du récit du point de vue de Barthes et il y a un ordre relativement précis entre les fonctions principales, mais parfois les noyaux s'exprimaient en rappelant un souvenir hors de l'ordre chronologique. Étant donné que la narratrice ne donne pas beaucoup d'informations détaillées sur ses personnages et se concentre davantage sur leurs humeurs, le nombre d'informanats est faible. En choisissant une femme comme narratrice, l'auteur entend dépeindre les difficultés de la vie dans une société traditionnelle, en particulier pour les femmes, aux côtés des difficultés auxquelles les immigrés sont confrontés dans un pays étranger. Malgré tous les efforts de la narratrice pour éliminer les différences entre elle et les gens des sociétés modernes, le résultat n'est pas très brillant sur le plan de sa vie personnelle et elle est suspendue dans l'espace entre le pays dans lequel elle est née et le pays dans lequel elle a grandi. Mais la fin de l'histoire va à un résultat positif en raison du résultat favorable des villageois en obtenant de l'eau. Concernant les personnages, psychologiquement la catégorie de lutter est dominante et l’instance personnelle singulière est la plus colorée. Considérant la lecture qui a été faite du roman, nous nous rendons compte que les cinq codes apparaissent à des fréquences différentes en prédominant les codes proaïrétiques et sémiques, car l’auteur a toujours essayé de décrire les actions et les activités des personnages dans une analyse psychologique. Pour atteindre cet objectif, il a été nécessaire d'utiliser des actions et des signes, et en plus qu’il tient le lecteur informé des événements et des courants, il défie leur esprit pour saisir les concepts contenus dans les couches cachées du texte. La narratrice dénoue tous les nœuds dans l'ordre et conduit le lecteur au plaisir de répondre aux énigmes du texte, et plus soigneusement dans le récit très complexe que Ben Jellon a conçu à partir de cette histoire simple, peu à peu la magie et l'ambiguïté du roman surprend le lecteur. Les données qui en résultent confirment l'hypothèse de pluralité de sens. En mettant en évidence une collection de grands contrastes culturels dans son ouvrage, Ben Jelloun démontre les contradictions sémantiques de Liberté / Captivité et de Modernité / Tradition à travers lesquelles il exprime son dégoût pour la société marocaine, qui repose sur des croyances discriminatoires, des inégalités de genre, des attitudes superstitieuses, et en d'autres termes, le monde captif, ajoutés par les réalités historiques, sociales et culturelles. Il convient de noter que nous n'obtenons pas le multiple sens de l'arbitraire et ils sont obtenus de la structure et la relation des symboles aux autres parties du texte. Chacun voit et choisit un certain nombre de ces signes et un certain nombre de relations selon son contexte de discours.
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